Le secteur locatif social compte pour 15 % du chiffre d’affaires bâtiment sur l’ensemble du territoire, avec plus de 100 000 logements neufs et une rénovation de logement sur cinq, qui plus est le plus souvent de bon niveau.
S’il n’appartient pas au Bâtiment de se substituer aux acteurs directement impliqués dans ce dossier, à savoir l’État et les organismes HLM, le secteur se doit de tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences en termes d’emploi d’un arrêt brutal/immédiat de l’investissement HLM (près de 150 000 emplois directs menacés).
L’article 52 du PLF sur la “réforme des aides au logement et de la politique des loyers dans le parc social” prévoit une réduction de 1,5 milliard d’euros du montant des aides personnelles au logement (APL), à compenser par une baisse à due concurrence des loyers, en particulier dans le parc HLM. Sa rédaction initiale n’était pas soutenable mais des avancées ont eu lieu depuis et des pistes de travail (taux de TVA, par exemple) restent à creuser.
Jacques CHANUT, Président de la FFB, appelle à ne pas surréagir, notamment sous forme de chantage aux chantiers, pendant la phase de négociation. Il a récemment* solennellement demandé aux représentants du monde HLM de « ne pas prendre en otage les artisans et entreprises » et souligné que « remettre en cause les marchés était irresponsable ».
*le 7 novembre dernier lors de la conférence de presse de l’Union Sociale pour l’Habitat