La section TP rencontre Pierre Jamet de la Transalpine

La section Travaux Publics de BTP Rhône et Métropole a récemment accueilli Pierre JAMET, Conseiller Maître à la Cour des Comptes et membre du Bureau de la Transalpine,  véritable comité de soutien de la liaison ferroviaire Lyon Turin.

Une liaison à considérer comme un maillon des différents corridors ferroviaires qui sont voulus par l’Europe.

Cette liaison permet de relier Lyon à la Ruhr et à Cologne, de créer une ouverture vers l’Est et Budapest, en passant par le Nord de l’Italie et de désenclaver la péninsule ibérique. Après avoir été conçue pour le transport de passagers, c’est finalement le fret qui pousse à sa réalisation. Il faut souligner que l’Italie est le deuxième partenaire économique de la France et que les liaisons avec elle sont limitées (Tunnel de Vintimille, Tunnel du Grand Saint Bernard, Tunnel du Mont Cenis, et Tunnel du Mont Blanc). Par ailleurs, la Suisse a pris de l’avance avec la réalisation du Tunnel du Saint Gothard avec le choix de mettre le fret sur des trains. En plus, plus d’un milliard d’euros ont déjà été engagés dans cette opération qu’il devient difficile d’abandonner. Son coût n’est finalement pas si élevé (2,125 milliards d’euros et 25 % du projet) pour la France au regard des avantages que pourrait présenter un tel équipement d’un point de vue économique.

TELT, en ce qui concerne le tunnel de base, va engager prochainement des marchés colossaux.

Néanmoins, tous les problèmes ne sont pas réglés. Des problèmes franco-français liés au délai entre la décision de faire et la réalisation, qui peut aller de 18 à 30 ans.
Il subsiste notamment un problème pour la réalisation du tunnel de Belledonne et du Glandon à proximité des lacs. Tous les travaux réalisés devront être conformes à la Déclaration d’Utilité Publique mais des adaptations sont encore possibles. De la même manière, la question des voies d’accès n’a pas été traitée alors que les voies actuelles sont obsolètes. Les accords franco-italien signés ne portent pas sur ce sujet et rien n’a été engagé jusqu’à présent. S’agissant de la plate-forme de transfert modal, deux projets sont en concurrence : le premier à Ambérieu-en-Bugey (une plate-forme de la SNCF) et un projet de plate-forme à Saint-Exupéry. Ce dernier projet présenterait l’avantage d’assurer une liaison intermodale avec l’avion grâce à Saint-Exupéry. Dans ce domaine, aucun arbitrage n’est encore intervenu.

A noter, pour l’instant : une ouverture de cette liaison en 2028 apparaît réaliste.