Vendredi 10 juillet dernier, Bertrand Dumont a été élu pour deux ans président de L’Office Départemental du BTP. Président de Jean GOBBA Vitrerie entreprise de vitrerie-miroiterie-menuiserie implantée depuis quatre générations en pays de Tarare, c’est son premier mandat. Rappelons avec lui les missions de cet office qui dépend de l’Office Général du BTP, à Paris, dont le but est de faire se rencontrer et travailler ensemble des architectes du Syndicat des Architectes du Rhône (SAR) et des entrepreneurs de la fédération BTP Rhône et Métropole. Bertrand Dumont succède à un architecte comme le veut la tradition et l’alternance.
Bertrand Dumont : « L’Office du BTP permet de développer des synergies entre architectes et entrepreneurs »
A quoi sert l’ODBTP ?
C’est historique, l’Office Général date d’après la première guerre mondiale, il a été mis en place pour participer à la reconstruction du territoire français, en liaison avec les architectes et les entrepreneurs. Le but aujourd’hui est de faire travailler ensemble sur des projets communs collaboratifs, innovants, sur des thématiques de terrain, architectes et entrepreneurs.
L’idée est de mettre de l’huile entre la conception et l’exécution ?
Oui, c’est aussi une façon un peu différente de se retrouver. On ne cesse de travailler les uns avec les autres, mais il y a peu d’organismes qui rassemblent en un même lieu architectes et entrepreneurs, sur des thématiques complémentaires aux pures relations d’affaires que nous pouvons avoir. L’idée est de mieux se connaître les uns et les autres et d’appréhender les types de chantier qu’on peut avoir. Et des chantiers, il y en a de toutes sortes : en rénovation, en neuf, ce qui entraîne forcément des problématiques, des imprévus, voire des tensions, sur les plannings, la qualité des chantiers, les accidents éventuels, la prévention. Énormément de sujets sur lesquels nous avons des ponts communs et sur lesquels nous pouvons travailler ensemble.
Vous intervenez en cas de litige ?
C’était en effet l’une des missions des Offices, un peu moins présente aujourd’hui puisque la fédération s’est outillée et renforcée de ce point de vue-là. Il faut bien dire aujourd’hui qu’un entrepreneur qui a des soucis se tournera en priorité vers la fédération et ses services.
Concrètement, ce sont des réunions, des séminaires ?
Oui. Nous avons des réunions régulières qui ont lieu au sein du SAR à Lyon-Vaise ou au siège de la fédération à Villeurbanne, réunions qui préparent la mise en place d’un projet commun destiné à faire ressortir le travail mené pendant l’année écoulée. Le but est de trouver des sujets communs qui nous intéressent, des sujets qui vont nous permettre de progresser et de résoudre certains problèmes, d’aller dans le sens l’innovation, et de préparer si possible un événement qui une fois par an nous permettra de faire un peu le buzz comme on dit, et de montrer physiquement que nous sommes présents et côte à côte.
Et cette année de quel projet s’agit-il ?
L’an passé nous avions mis en place un speed meeting à la fédération, suivi de tables rondes. Le but était d’organiser des face à face architectes-entrepreneurs pendant cinq minutes, le temps de se présenter et échanger les cartes de visite, et ensuite des tables rondes sur trois thématiques différentes. Cette année nous allons reconduire le principe du speed meeting mais suivi de la nuit de l’exosquelette en faisant venir à la fédération les fabricants qui ont un intérêt à travailler avec les entrepreneurs de la construction.
Ce n’est pas banal…
Je suis en effet persuadé que nous allons pouvoir développer rapidement les exosquelettes dans nos entreprises, comme par exemple des aides support partielles sur le corps humain, qui vont nous aider sur l’avant-bras ou le haut du corps, sur les jambes ou le bassin… En tant que vitrier-menuisier qui fait de la pose ce sont des sujets qui m’intéressent, ne serait-ce pour limiter la fatigue des poseurs. L’idée est de sonder des fabricants français ou européens pour voir s’ils peuvent venir et faire des démonstrations pratiques.
Quel a été le rôle de l’office pendant les deux mois de confinement ?
Avec les architectes nous avons préparé la reprise. Il y a eu de nombreuses visio-conférences qui nous ont permis en amont de se mettre d’accord sur la façon la plus efficace de redémarrer les chantiers.
Et sur les surcoûts vous avez travaillé ensemble ?
Il y a eu des débats, c’est une thématique forte pour les entrepreneurs. Mais si nous avons obtenu des résultats concrets, l’Office a été une pierre parmi d’autres sur ce sujet. Cela dit, la synergie entre les archis et les entrepreneurs au sein du SAR et de la fédération ont permis d’appuyer les différentes demandes à la fois sur les surcoûts liés aux mesures sanitaires, liées aux pertes de productivité, aux coûts de voieries partiellement neutralisées pendant un certain temps par la Métropole de Lyon… Tout cela a pu se mettre en place aussi parce que nous avons pu en parler entre nous. L’Office est un trait d’union qui permet de discuter et de faire passer des infos.