Oriane Viguier : « Le groupe « Jeunes dirigeants » est souvent l’antichambre des mandats »

Oriane Viguier, la présidente du groupe « Jeunes dirigeants » de la fédération BTP Rhône et Métropole passe la main ! Après plus de sept ans à la tête de ce « club » de plus d’une centaine d’adhérents où la convivialité se décline sur tous les modes, la présidente de Legros TP (1), par ailleurs membre du bureau de la fédération, et présidente de l’Immobilière Rhône-Alpes, va rendre son tablier après deux mandats et demi. L’occasion de dresser avec elle un bilan forcément objectif de son action dans une des institutions les plus fréquentées de la fédération. 

Rappelez-nous comment vous êtes devenue présidente des Jeunes dirigeants ?


J’ai eu cette opportunité́ il y a plus de sept ans grâce à l’ancien président de la fédération Gilles Courteix qui m’a proposé de succéder à Cécile Mazaud. C’est un groupe qui rassemble tous les métiers du BTP, tous les types d’entreprises, cela m’a permis de rassembler du monde, de prendre des projets en main, notamment sur l’innovation et le numérique, et enfin de développer des contacts. Le groupe Jeunes est souvent l’antichambre des mandats. Nous sommes aujourd’hui plus d’une centaine, dont une cinquantaine vraiment active.

Vous avez fait deux mandats de trois ans et un peu plus… Que s’est-il passé ?


Le président de la fédération Samuel Minot a souhaité que les responsables des groupes « Femmes Dirigeantes » et « Jeunes Dirigeants » finissent leur mandat en même temps que le sien, afin de laisser à son successeur l’opportunité de conduire de nouvelles équipes. C’est une bonne idée de finir nos mandats ensemble.

Quelle est la typologie de vos adhérents ? Quel âge ont-ils par exemple ?


Il n’y a pas de limite d’âge. Il s’agit plutôt de jeunesse dans la direction de l’entreprise. En réalité, tous ceux qui le souhaitent peuvent venir et rester. Nous accueillons souvent des dirigeants de petites entreprises, des gens qui viennent de reprendre, de racheter ou de créer. Lorsque quelqu’un vient de se lancer, il se sent parfois un peu perdu, notamment dans nos chambre Métiers où il peut se retrouver au milieu de grosses entreprises, souvent des concurrents. Le groupe « Jeunes » est une porte d’entrée plus souple et détendue, moins impressionnante. Un de mes rôles de présidente est justement de créer du liant entre nous tous, et de mettre à l’aise les nouveaux arrivants en suscitant les rencontres. Nous invitons souvent aussi des prospects, des gens amenés à adhérer à la fédé. C’est une vraie porte d’entrée au syndicat.

Que proposez-vous donc qui suscite autant d’adhésion ?

Les dernières réunions ont dépassé les trente personnes, signe d’un véritable engouement, avec souvent des nouveaux qui trouvent leur place, prennent plaisir à venir. Nous définissons un thème, un sujet en lien avec le quotidien des dirigeants, comme la protection fiscale ou patrimoniale de l’entrepreneur, ou les cyberattaques, le recrutement, les assurances etc. Mais aussi l’actualité comme la hausse des prix des matériaux.

Qui intervient à ces réunions thématiques ?

Nous puisons dans les connaissances des membres du bureau, un avocat, un juriste, un expert, ou encore un permanent de BTP Rhône ou de l’Auxiliaire.

Les dernières années ont été marquées par les crises, le besoin de se retrouver doit être fort ?

Il y a en effet l’intérêt des sujets traités mais pas seulement. Il y a des adhérents qui viennent parce qu’ils ont envie de sortir de leur quotidien. Ce groupe est un lieu de rencontres entre entreprises pas forcément concurrentes, l’ambiance est plus libre. Nous organisons chaque année une soirée avec les conjoints et une visite de fin d’année, la dernière a eu lieu au château de la Chaize, dans le Beaujolais. Elle a eu beaucoup de succès.

L’idée de créer un véritable Club dans le nouveau siège est-elle toujours d’actualité ?

Le Club avance. Je vais d’ailleurs suivre le projet jusqu’en septembre avec le groupe de travail qui s’y est consacré. Ce sera un espace dédié à la rencontre, où nous pourrons susciter l’envie de s’impliquer au niveau syndical. Nous avons été aussi créés pour cela : être un vivier de futurs mandataires et donner l’envie de s’investir. L’idée est qu’il fonctionne quotidiennement, il sera ouvert à l’ensemble des adhérents.

Quels sont les conseils ou pistes de travail que vous allez confier à la personne qui vous succédera ?

Je lui dirai que la constitution de son bureau est essentielle, mon vice-président Cédric Varagnat – je tiens à le citer – a par exemple été très important à mes côtés sur le sujet des territoires. Un bureau avec lequel il se sente bien, afin de pouvoir lancer plein de projets, dans une ambiance où la convivialité soit réelle pour que les adhérents aient vraiment envie de se retrouver. C’est la clef du groupe Jeunes. Mais je suis confiante. Je resterai d’ailleurs membre de ce groupe même si je ne siègerai plus à son bureau.

(1) Legros TP est une entreprise familiale basée à Rillieux spécialisée dans les réseaux secs et humides, la petite maçonnerie et la voirie en zone urbaine

A lire dans l’édition du Journal du BTP du 26 janvier 2023.