Fabien, le père, et Nathan Lewandowski, le fils, co-dirigent l’entreprise CDL, dont le siège est à Brignais. CDL est spécialisée dans l’aménagement de bureaux, pose de cloisons amovibles, faux plafonds et cabines sanitaires. Créée en 1988 par Fabien Lewandowski, l’entreprise est en cours de transmission.
Nathan, quelle est votre formation, vous avez toujours travaillé dans l’entreprise familiale ?
J’ai d’abord fait deux ans de médecine, et puis j’ai rebondi avec un BTS Relation clients et une licence de Chargé d’affaires en Bâtiment à La Mache, en alternance chez CDL. Je voulais faire des études plus longues, mais le travail effectué pour CDL a vite pris le dessus ; il fallait que je m’y consacre à plein temps. Je suis en train de racheter l’entreprise, la transmission est en route, je suis co-gérant depuis février.
Quelle est l’activité principale de CDL ?
Nous sommes spécialisés dans l’aménagement de bureaux, fournitures et poses de cloisons amovibles, faux plafonds et cabines sanitaires, pour des marchés tertiaires et industriels. Nos clients sont donc essentiellement des architectes, des promoteurs immobiliers, des contractants, ou des industriels.
Vous faites du neuf ou de la rénovation ?
Les deux ! C’est justement une des particularités de l’entreprise : nous possédons le savoir-faire et les compétences pour intervenir sur le neuf comme en rénovation-réhabilitation…
Ce qui vous sauve aujourd’hui puisque le neuf est en grande difficulté ?
Nous ne ressentons pas vraiment une forte baisse de commandes sur le neuf. Les clients qui nous font confiance nous livrent encore beaucoup de dossiers, et nous ne sommes pas trop inquiets pour 2024. Mais il est essentiel pour nous de pouvoir intervenir sur toute forme de chantier.
Vous recrutez ?
Pas en ce moment, le recrutement est compliqué et il est devenu frustrant d’essayer d’impliquer des jeunes. Le contexte économique nous pousse aussi à rester prudents. Nous venons tout de même d’embaucher une de nos alternantes dans notre bureau d’études. Cela dit, nous faisons régulièrement appel à des intérimaires, et nous sous-traitons la pose sur certains dossiers à des artisans-partenaires avec lesquels nous travaillons depuis des années. Ce système nous permet de nous consacrer à la gestion, l’organisation, les livraisons, et au contrôle des réalisations. Ce qui a toujours fait d’ailleurs la force et la notoriété de CDL : assurer nos clients, par notre logistique et notre anticipation, de ne jamais subir de retard de livraison et de ne jamais stopper l’un de nos sous-traitants par manque de matériaux.
Vous êtes combien au final chez CDL ?
Nous avons six salariés. Nous ne sommes pas « fabricant », juste « installateur », avec le même fournisseur depuis le début, pour lequel nous sommes affiliés « client premium » et représentants de sa gamme de produits sur la région.
Comment avez-vous géré la hausse des coûts ?
Nous l’avons prise de plein fouet, avec des hausses de 20 à 30% en deux mois. Sur les contrats déjà signés, la hausse a été très difficile à répercuter. Aujourd’hui, il semblerait que la tendance soit à la baisse, mais elle n’est pas encore parvenue sur nos produits…
Pourquoi avoir adhéré à la fédération BTP Rhône ?
Nous nous retrouvons fréquemment lors de manifestation ou voyages organisés par notre fournisseur et partenaire SAMSE avec des adhérents de la fédération qui nous ont incités à le faire. Nous avons assisté à une réunion de présentation des services, et déjà actionné le Juridique pour des impayés, des petits litiges. Et comme on nous demande de plus en plus de certifications en matière de développement durable ou de responsabilité sociétale de l’entreprise, nous avons sollicité également la fédération sur ces points. Nous ne savions pas exactement comment gérer ce genre de problématiques, ils nous ont beaucoup aidés.
A lire dans le journal du BTP du 14 mars 2024
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