Olivier Burbaud, 50 ans, et Benjamin Berger, 33 ans, ont créé BBE en juin 2019, une entreprise spécialisée dans l’étanchéité, la couverture et le bardage, dans « l’enveloppe » en un mot. BBE, dont le siège est à Pusignan compte aujourd’hui une quinzaine de salariés, dont neuf sur les chantiers. Interview.
Quel a été votre parcours avant la création de BBE Bardage Étanchéité ?
Olivier : J’ai un DUT de Génie civil et je suis diplômé d’une école de commerce. J’ai commencé dans le gros œuvre, puis je suis vite tombé dans l’étanchéité, couverture et bardage. J’ai eu l’occasion de travailler à Dijon, Paris et Lyon notamment pour le musée des Confluences et le pôle de loisirs et de commerce. Déjà trente ans dans le métier.
Benjamin : J’ai un BTS Bâtiment obtenu à la Martinière Monplaisir et j’ai tout de suite intégré SMAC Vénissieux où je suis resté près de dix ans. Comme Olivier, j’ai eu la chance de participer à de beaux projets comme le stade de Lyon et le Médipôle, avant de basculer chez Soprema à Annecy comme chef de secteur, pendant un an et demi.
Olivier : Nous nous sommes rencontrés à la SMAC en 2011 quand nous étions tous les deux conducteurs de travaux. BBE, c’est la rencontre de deux hommes, nous avons un peu moins de vingt ans d’écart, mais nous partageons les mêmes valeurs, allons toujours dans le même sens, et tenons plus que tout à la satisfaction des clients, ce qui nous a conduits en juin 2019 à sauter le pas.
Vous aviez « fait le tour » des grands groupes ?
Les grosses entreprises permettent de bien cadrer les choses, en termes de sécurité, d’organisation, de comptabilité, mais oui nous en avions fait le tour, peut-être parce que les décisions y sont longues à prendre, le système trop pyramidal, nous avions envie d’avancer plus vite, voire différemment. Nous avons décidé de créer notre propre entreprise avec notre vision et notre expérience du marché lyonnais.
Comment BBE a débuté ?
Nous avons commencé en répondant tout de suite à des appels d’offre publics. Nous avons rencontré des maitres d’œuvre qui nous ont fait confiance, et recréé petit à petit un réseau puisque nous avons repris aucun de nos anciens clients, le neuf et les gros chantiers de promotion ne correspondant pas à nos objectifs. Pour l’anecdote, nous avons ouvert nos portes en juin 2019, juste avant un fort épisode de grêle en plein été qui nous a amené des clients puisque nos collègues étaient fermés.
Quels sont aujourd’hui vos donneurs d’ordre ?
Les appels d’offre publics pour environ 60%, quelques régies, des industriels et particuliers pour 40%. Nous faisons essentiellement de la rénovation énergétique et de l’entretien.
Comment se porte l’activité ?
Nous clôturons notre cinquième année sans avoir voulu brûler les étapes. Nous nous sommes occupés de la cellule commerciale, ensuite de la cellule travaux, aujourd’hui nous renforçons le suivi de travaux, le service. Cela dit, les perspectives sont bonnes, nous avons une visibilité jusqu’à fin août, il y a de la demande notamment en rénovation énergétique. Tout le monde a bien conscience aujourd’hui qu’il faut isoler, végétaliser, vu les prix de l’énergie. Nos métiers sont donc un peu plus mis en avant, et donc sollicités.
Comment vous répartissez-vous le travail ?
Nous sommes deux associés, le travail se répartit en fonction des savoir-faire de chacun et de nos appétences avec le client. Nous avons tous les deux un rôle de conducteur de travaux, de commercial, et de … chef d’entreprise.
Question devenue incontournable. Pourquoi avoir choisi d’adhérer à la fédération BTP Rhône ?
Nous avons été sollicités, mais dans tous les cas nous nous serions inscrits. Nous avons eu le plaisir de découvrir tous les services offerts par la fédération. Dans les grandes entreprises on écrit à ses services en cas de recherche de solution, aujourd’hui avec la taille de notre entreprise, nous écrivons à la fédération, il y a un pôle pour chaque question, et on tombe sur des gens toujours réactifs, avec des réponses cadrées.
A lire dans le journal du BTP du 14 mars 2024