Promotion des métiers, formation initiale ou continue, Worldskills… Les occasions de travailler en partenariat et en bonne intelligence avec le rectorat de Lyon sont légion pour BTP Rhône, et notamment sa commission Formation dans laquelle siègent d’ailleurs plusieurs de ses représentants.
Mais une visite du recteur lui-même, recteur de la région académique Auvergne Rhône-Alpes au siège de BTP Rhône est un événement en soi – instructif, constructif et souvent décisif – qui mérite notre attention tant les sujets abordés sont essentiels pour les entreprises du BTP. Retour sur cette visite avec Éric Doublier, président de la commission Formation.
Éric Doublier : « la commission Formation travaille au quotidien avec le rectorat »
Pourquoi avoir invité le recteur de Lyon à BTP Rhône ?
Parce que la commission que j’anime travaille au quotidien avec le rectorat, d’ailleurs représenté à plus d’un titre dans la composition de ses membres, puisque nous traitons à la fois de formation initiale et continue, mais aussi de promotion des métiers et d’insertion. Nous avons d’excellentes relations, constructives et créatives, avec les représentants du rectorat. Nous avançons ensemble sur de nombreux sujets. Cette invitation est la traduction de ce bon climat et du nombre de dossiers communs sur lesquels nous devons progresser. Il y a deux ans, le recteur était déjà venu visiter avec nous un chantier d’adduction que mène Antoine Proton, Vice-président de la commission formation. Il tient à rencontrer le monde économique, nous l’avons donc convié au siège nouvellement réhabilité.
Quels ont été les sujets abordés en réunion ?
Il y avait autour de la table Oriane Viguier, vice-présidente de BTP Rhône pour m’accompagner sur tous les sujets de prospective et d’innovation, et Marie-Myriam Favre pour évoquer les problématiques des territoires et de la ruralité, de même qu’Audrey Jacquetin, vice-présidente de la commission formation. Nous avions également à nos côtés Maria Coulon Lamier dont l’association « Dix pour dix » travaille beaucoup sur la féminisation des métiers et Georges Siaux Président du « Campus des Métiers ».
Revenons sur les sujets de prospective et d’innovation.
Nous avons évoqué les transitions, numériques et environnementales, et notamment ce que nous faisons avec le parcours Terra BTP Rhône. Notre galop d’essai est extrêmement positif ; il nous a amenés à la conclusion que nous ne pourrions rien faire seuls, sans la filière. Le prochain parcours sera sans doute élargi aux acteurs amont et aval de la construction, et pourquoi pas au rectorat puisque le monde de l’enseignement professionnel va devoir lui aussi se saisir de la transition environnementale. Nous souhaitons y associer également le monde de la formation.
Sur les territoires ?
Autant il est assez simple de mobiliser les établissements et donc les élèves sur nos actions de promotion des métiers à Lyon, autant cela devient délicat lorsque nous quittons la métropole, notamment pour des problèmes de transport. Le recteur nous a assurés de son aide pour faciliter la mobilisation en ruralité et faire le lien avec les collectivités concernées pour le transport. Sujet connexe, nous avons alerté le recteur sur notre difficulté à entrer dans les lycées de filière générale pour la promotion de nos métiers. Or nous passons peut-être à côté de vocations de jeunes susceptibles de se diriger vers les formations supérieures du BTP, mais aussi de ceux qui se rendent compte en fin de seconde qu’ils se sont trompés de voie et pourraient revenir dans la filière professionnelle. Le stage de seconde en entreprise sera, à cet égard, une opportunité pour nous.
La féminisation des métiers. Elle est en marche, non ?
Elle est réelle et dynamique sur les métiers de l’encadrement, des bureaux d’études à la conduite de travaux, en passant par les fonctions support. En revanche, les chiffres de progression de la féminisation des métiers de geste sont anecdotiques. Nous avons abordé sur ce point la représentation sociale auprès des parents et des prescripteurs, donc des enseignants. Sur la formation continue, l’insertion et la reconversion, il y a des solutions pour accompagner les femmes, parfois dans des situations monoparentales, vers nos métiers en aménageant leurs postes de travail pour qu’elles puissent continuer à s’occuper de leurs enfants.
Un mot sur les Worldskills. Votre partenariat est efficace…
Oui, mais nous souhaitons que l’élan donné par les finales à Lyon ne s’interrompe pas après septembre prochain. Notre idée, demander aux lycées professionnels d’intégrer culturellement la pré-sélection régionale des Worldskills, n’a pas déplu au recteur.
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