David Passelègue dirige l’entreprise du même nom (Charpente, Couverture, Zinguerie, Maison à Ossature Bois et pose de panneaux photovoltaïques) dont le siège est à Saint-Laurent de Chamousset. Fondée en 1937 par son grand-père, elle compte aujourd’hui une dizaine de salariés. David Passelègue est le nouveau président de la chambre territoriale de Saint-Symphorien-sur-Coise Monts du Lyonnais… comme le fut son père André.
Vous venez de succéder à Lionel Rousset à la tête de la chambre territoriale des Monts du Lyonnais. Quelle orientation souhaitez-vous donner à votre mandat ?
Ce mandat sera dans la continuité de ce qui a été réalisé. Lionel Rousset (ancien président NdlR) reste d’ailleurs président délégué, il pourra me suppléer dans certaines réunions. Cela fait déjà longtemps que je suis actif dans cette chambre – et dans celle de la Charpente-Toiture – comme trésorier, secrétaire, et puis vice-président : cette présidence s’inscrit donc dans une suite logique. Ici, dans les Monts du Lyonnais, nous avons l’habitude de travailler ensemble. Nous continuerons à le faire. Notre but est de perpétuer notre esprit d’entraide et de convivialité notamment avec les nouveaux adhérents. Je dois aussi représenter les Monts du Lyonnais à la fédération, partager ce qui fait notre spécificité et notre force.
La chambre compte combien d’adhérents ?
Nous sommes passés d’une vingtaine à une quarantaine d’adhérents en quelques années. Des entreprises de toutes tailles, PME, beaucoup de TPE et artisans, représentants tous les corps de métiers : la peinture, la plomberie, l’électricité, la maçonnerie et la couverture-charpente bien sûr, ou encore les Travaux Publics. Il faut noter que notre chambre est celle qui connaît le meilleur taux de participation à ses réunions ou sorties techniques. Nous devons faire face pratiquement tous aux mêmes problématiques. Nous pouvons nous inspirer des solutions appliquées par les uns ou les autres ; nos échanges sont passionnants.
Éloignés de la Métropole, souffrez-vous de difficultés de recrutement ?
C’est compliqué oui, mais il y a sur notre territoire de nombreux jeunes qui veulent apprendre le métier : à nous de les former. Ici la proximité est essentielle. Dans mon entreprise, nous formons un à deux apprentis chaque année issus de l’École de production la Giraudière (Brussieu) que nous prenons en dernière année de brevet professionnel. Certains restent. Je sais que de nombreux collègues fonctionnent comme nous. Les problèmes de recrutement ne sont pas les mêmes qu’en ville, c’est un sujet sur lequel nous travaillons.
Malgré les différentes crises, hausse des prix des matériaux, construction de logements en berne, taux d’intérêt encore hauts, comment se porte l’activité dans votre secteur ?
Notre entreprise de couverture-charpente a une visibilité jusqu’à la fin de l’année, ce qui est un signe de bonne activité sur notre territoire, puisque nous travaillons sur un rayon de 80 km maximum. Nous travaillons pour des communes et des communautés de communes qui sont dynamiques et « sortent » des appels d’offre ; et des promoteurs avec lesquels nous sommes en confiance… Notre situation est partagée par de nombreux collègues sur les Monts du Lyonnais qui bénéficient – comme nous, entreprise Passelègue – d’un formidable esprit d’entraide entre dirigeants. Nous nous connaissons tous, nous ne nous combattons pas mais avançons ensemble. C’est en quelque sorte notre marque de fonctionnement, à la manière d’autres territoires éloignés de la métropole. Nous sommes bien chez nous…
Même quand tout le monde ou presque se lance dans la pose de photovoltaïque ?
Personnellement, nous en faisons depuis longtemps, il y a eu un creux dans la demande qui repart aujourd’hui. Il nous est impératif de suivre la demande.
Comment expliquer l’arrivée de nombreux nouveaux adhérents ces dernières années ?
Sans doute par la convivialité et la solidarité qui sont la règle chez nous ; ce besoin aussi de ne pas se sentir seul à la tête de son entreprise ; et puis aussi par l’ensemble des aides très concrètes que l’on peut trouver dans le différents services de la fédération. Le bouche à oreille a fonctionné ; nous apprenons vraiment beaucoup à être au contact des autres.