Olivier Baudet : « On ne peut pas faire de la qualité sans être à 100% sur ce créneau »

Olivier Baudet : « On ne peut pas faire de la qualité sans être à 100% sur ce créneau »

Avec les augmentations des prix de l’énergie – gaz et électricité – de ces derniers mois, hausses parfois violentes pour certains chefs d’entreprise et particuliers, le recours aux installations photovoltaïques explose partout en France. Résultat, de très nombreuses sociétés proposent aujourd’hui de la pose de panneaux, avec plus ou moins de savoir-faire, laissant le client dans l’embarras au moment du choix de son poseur.
Après notre rencontre avec Stéphane Charret, qui dirige à Lentilly une agence Adekwatts, voici l’interview d’Olivier Baudet, patron de Gazelec Solar, entreprise dont le siège est à Saint-Pierre de Chandieu. Olivier comme Stéphane sont susceptibles de diriger leur clients vers d’autres solutions que le photovoltaïque lorsque la configuration et l’équipement de la maison, du commerce ou de l’atelier ne garantit pas un usage et une rentabilité satisfaisants. Une garantie.

Quelle est l’activité de Gazelec Solar ?

Nous proposons la pose de panneaux photovoltaïques destinés exclusivement à la production d’électricité, avec stockage en batteries réelles et non virtuelles.

Qui sont vos clients ?

Des particuliers pour 70 % des chantiers, du petit tertiaire et de l’industrie qui représentent la moitié du chiffre d’affaires.

Beaucoup d’activité ?

Oui, il y a de quoi faire, il y a même une surchauffe de la demande, mais aussi beaucoup de concurrence. Nous sommes sur un marché très ouvert, beaucoup de monde se découvre soudain des capacités à poser des panneaux. Les gros distributeurs nationaux ont racheté les plus petits et proposent des offres à leurs plombiers, électriciens ou couvreurs…

Tous les artisans sont donc capables de poser des panneaux ?

En soi, ce n’est pas si difficile à poser, mais il existe des réglementations qui évoluent presque tous les jours, des technologies nouvelles, ce qui nécessite d’être sérieusement formé, voire d’être spécialisé. Je considère qu’on ne peut pas faire de la qualité sans être à 100 % sur ce créneau.

La qualité tient aussi au matériel utilisé. Vous vous fournissez en Chine ?

Nous essayons de travailler avec du made in Europe mais c’est compliqué. Il y a encore des résistants : nous prenons nos onduleurs chez un fabricant autrichien et nos panneaux chez un fabricant allemand… qui a délocalisé en Chine avec un cahier des charges très précis. Leurs panneaux sont plus épais, le verre aussi, ils résistent mieux. Nous préférons travailler avec ce genre de fournisseurs car nous engageons notre décennale, et dans ce marché où tout le monde « débarque », nous faisons le choix d’apporter du qualitatif au client. Nous sommes là pour durer.

Combien êtes-vous à Gazelec Solar ?

Je suis tout seul pour l’instant avec une secrétaire pour m’assister. J’avais trois salariés il y a quelque temps, mais l’autre volet négatif de cette concurrence tous azimuts, c’est le débauchage de nos compagnons par les entreprises nouvellement créées. Entre acteurs sérieux du photovoltaïque, le débauchage n’est pas la règle. Il faut donc que je recrée une équipe, avec des jeunes que je vais former. En attendant, j’ai un sous-traitant qui me met à disposition une équipe de pose depuis février.

Avec toute cette offre subite sur le marché de la pose, comment voyez-vous l’avenir ?

Il y a tellement à faire que nous avons de l’activité pour longtemps. Et puis il y a la maintenance, le suivi des installations, leur vieillissement. C’est ce que nous commençons à développer. Aujourd’hui, je propose la maintenance de nos installations sur la partie tertiaire et industrielle, car suivre le vieillissement est important : les onduleurs travaillent, il y a de l’échauffement tous les jours, notamment en période estivale. Il est donc très important de surveiller les installations.

Le photovoltaïque est-il incontournable ?

La pose de panneaux a du sens en cas de télétravail, quand l’utilisateur dispose d’une voiture électrique, d’une piscine, quand il y a une pompe à chaleur, un chauffe-eau électrique… Mais les clients qui sont en full chauffage électrique avec des grille-pains doivent d’abord revoir leur installation avant de penser au photovoltaïque. Nous ne vendons pas une installation à 10 ou 15 000 euros pour un client qui ne sera pas satisfait. Car le bouche-à-oreille est notre meilleure publicité.