BTP & INNOVATION

Lancée à l’initiative de la commission « Économie et Prospective » présidée par Oriane Viguier, la première réunion BTP & Innovation du 4 octobre dernier a permis de constituer et de lancer trois groupes de travail sur des thématiques d’actualité qui font aujourd’hui débat : intelligence artificielle ; innovation managériale ; innovation technique.

Une soixantaine d’adhérents ont répondu « présent » à l’invitation d’Oriane Viguier (Legros TP) et des trois animateurs de groupes, signe d’un intérêt de plus en plus marqué des chefs d’entreprises et artisans pour l’innovation au sens large du terme, intérêt déjà souligné par le succès d’affluence à la dernière soirée organisée par la fédération BTP Rhône sur le thème de l’intelligence artificielle.

Éric Bouvard, Audrey Chauvel et Johann Brocheton, cités dans l’ordre des groupes qu’ils animent, ont d’abord présenté rapidement les contours de leurs thématiques avant que chacun des participants puisse choisir son affectation. Avec un objectif clair : ce sont les adhérents qui définiront les angles à développer.

Pour Éric Bouvard (PDG de l’Entreprise Bouvard, Génie climatique et plomberie), « l’intelligence artificielle et la cybersécurité représentent des enjeux majeurs pour nos entreprises. Des enjeux hélas encore un peu négligés, alors que les notions de données, par exemple, et leur protection, sont essentielles… L’IA est un outil ; il s’agit pour nous de savoir ce que cet outil peut apporter à nos entreprises et comment cet outil nous permet d’avancer dans notre époque, de façon optimisée ».

Audrey Chauvel (RH et QHSE chez Blanchard & Blazquez) a rapidement rappelé les enjeux de l’innovation managériale : « L’Humain est au cœur de nos entreprises ; nous devons déterminer quelle sera sa place et aller, par exemple, puiser et analyser ce qui se passe ailleurs ».

Johann Brocheton (PDG de Minssieux et Fils depuis 2022), animateur du groupe Innovation technique, a souligné l’importance d’être acteur de « son » innovation technique : « Comment on s’acculture à la logique de l’innovation dans les matériaux et matériels employés, mais aussi dans la manière dont on travaille, dont on produit ou répare le bâti, avec quels outils, comment on dégage des budgets, comment on aide à se faire financer… »

Première décision actée pour le groupe Intelligence artificielle : décorréler la cybersécurité du sujet IA. « Nous allons le traiter en dehors du groupe de travail, probablement avec l’organisation d’une réunion spécifique pour l’ensemble des adhérents », note Éric Bouvard. Pour l’IA, les appétences de chacun ont été enregistrées : « Deux types d’IA ont été identifiés, l’IA générative et l’IA appliquée ; ce sera l’objet de nos travaux ». Prochaine rencontre prévue en janvier.

Dans le groupe d’Audrey Chauvel, de nombreux sujets ont été évoqués, comme les « entreprises à mission » ou les « entreprises libérées », mais la discussion a aussi porté sur la notion de « l’innovation managériale comme un apport positif à un collectif, par d’autres éléments que le travail ; l’entreprise serait aussi un lieu d’apport de tout ce qui est extraprofessionnel, sport, art ou culture ». Prochain rendez-vous : peut-être une visite d’entreprise hors secteur BTP, où aurait été mise en place une innovation managériale qui repense l’organisation du travail.

« Nous avons noté deux grandes demandes de la part des participants au groupe Innovation technique », précise pour sa part Johann Brocheton. « La première concerne une logique de veille sectorielle, car nous ne voyons pas toujours ce qui se fait de nouveau tant dans nos activités que dans le métier au sens large. Deuxièmement, comment faire pour innover, en tant qu’acheteur, en tant qu’intégrateur ou développeur… L’intégration d’une innovation technique dans l’entreprise constitue forcément une rupture dans la pratique d’exploitation pure, dans la manière de produire ».

Les idées sont lancées. Les thématiques précisées. Leur richesse promet de très intéressants retours. Rendez-vous donc à la prochaine plénière…

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À lire dans l’édition du 16 octobre du Journal du BTP