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Inquiet mais combatif, Norbert Fontanel sait qu’une nouvelle année compliquée démarre pour le BTP dans le Rhône et la métropole de Lyon.
Pour le président de la Fédération BTP Rhône et Métropole, Norbert Fontanel, l’année 2025 s’annonce encore pleine d’incertitudes. Même s’il l’affirme, les professionnels du secteur resteront combatifs.
On le répète depuis des mois, la situation n’est pas bonne pour le BTP sur le territoire du Rhône et de la Métropole de Lyon. Qu’est-ce qui vous inquiète le plus ?
La panne de la construction neuve pour l’accession à la propriété. C’est pourtant ce qui fait tourner la boutique habituellement. Quand il y a des constructions neuves de logements, cela déclenche des ventes dans l’ancien, ce qui déclenche les Droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui elles permettent aux collectivités d’avoir du budget et de faire des travaux. Mais là, la machine est grippée. Et le logement social n’a pas permis de compenser puisque ça ne déclenche pas de DMTo ni de taxes foncières.
Pour Nobert Fontanel, de BTP Rhône et Métropole, “la période de turbulences pourrait durer encore trois ans”
Le retour du Prêt à taux zéro (PTZ) sur tout le territoire voulu par le précédent gouvernement, c’était donc une bonne chose selon vous ?
Bien sûr. La motion de censure, c’est un couteau planté dans le dos de ceux qui font du neuf. Et dans le dos des collectivités. C’était une décision irréfléchie. Et ça ne fait que prolonger la période de turbulences qui, avec les municipales et les départementales en 2026, puis la présidentielle et les législatives en 2027, devrait durer encore trois ans de plus.
Comment vos adhérents font-ils face à ce contexte ?
Ils se battent, ils se lèvent tous les matins pour aller sur les chantiers… On peut dire ce que l’on veut, mais dans le bâtiment, on travaille, et ça n’est pas le cas de tout le monde. Après, aujourd’hui, si on veut survivre, il ne faut pas être que mono-produit.
Quitte à aller dans la réhabilitation quand on fait du neuf ?
Le neuf et la réhabilitation, ça n’est pas le même métier. Le neuf est très capitalistique. Il faut des camions, des grues, des banches… Avec beaucoup de charges à payer. Quand on fait de la petite réhabilitation, c’est surtout un travail de main d’œuvre. Donc il faut arrêter de dire que la réhabilitation compensera les pertes sur le neuf.
À lire dans l’édition du 10 janvier du Journal du BTP
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