Nicolas Lombard : « Nous cherchons à recruter un menuisier poseur »

Créateurs ou repreneurs d’entreprises – tous secteurs d’activité confondus – ils ont rejoint ces derniers mois la fédération BTP Rhône. Parmi eux, il existe des parcours inspirants inscrits dans le territoire, avec de belles histoires de reprises d’entreprises.
Comme Nicolas Lombard, qui a commencé à quinze ans dans l’entreprise de charpente-menuiserie située à Poule-les-Écharmeaux qu’il a rachetée il y a un peu plus de deux ans. Interview.

Comment s’appelait l’entreprise que vous avez rachetée ?
C’était la Menuiserie-Charpente Desmonceaux. Elle faisait essentiellement des fenêtres et de la rénovation de charpente pour des particuliers. J’y suis rentré en 2007, à quinze ans, comme apprenti, en alternance avec mes cours de CAP menuisier-fabricant à la Maison Familiale Rurale des 4 vallées, à Lamure-sur-Azergues.

Vous avez toujours voulu être menuisier ?
J’ai choisi le métier un peu par hasard, je voulais faire comme les copains, travailler vite, et surtout ne pas aller étudier à Lyon. Comme il y avait cette MFR à côté de chez moi – je suis originaire de Monsols – j’ai choisi les métiers du bois qui y sont enseignés. Et la menuiserie m’a tout de suite beaucoup plu. J’ai également passé un CAP d’installateur au bout de mes deux premières années d’apprentissage. Ensuite le patron m’a embauché pour m’occuper notamment du centre d’usinage angulaire numérique qu’il venait d’acheter, il s’agit d’une machine conçue pour le traitement de fenêtres et de portes, tenonnage et profilage.

Alors, comment est venue l’opportunité de racheter la menuiserie-charpente Desmonceaux ?
Le patron prenait sa retraite, tout simplement. Il avait évoqué le sujet de la reprise avec chacun d’entre nous, je crois qu’il préférait que ce soit quelqu’un qu’il connaissait bien qui prenne sa suite après trente années. Il était rassuré pour lui-même et pour sa clientèle. Je suis le seul de l’équipe à avoir été intéressé, et j’ai signé le rachat du fonds de commerce le 15 septembre 2022 après avoir fait le tour des banques… Mais je n’ai repris que la partie menuiserie, la partie charpente a été achetée par Briday Toiture.

Vous avez donc recentré l’activité ?
Nous fabriquons et posons essentiellement des fenêtres et volets, des portes, des baies vitrées, voire des escaliers, pour des particuliers à 80%, et quelques professionnels. Nous proposons des fenêtres en bois, bien sûr, mais aussi et de plus en plus de menuiseries extérieures mixtes, bois-aluminium. C’est plus cher, mais l’aluminium apporte beaucoup d’avantages en entretien et résistance aux intempéries, alors que le bois en intérieur est plébiscité pour son aspect chaleureux et ses vertus isolantes.

Vous travaillez sur le territoire de Poule-les-Écharmeaux ?
Oui, en rénovation, avec le bouche-à-oreille, mais aussi sur tout le Beaujolais où nous ne sommes pas très nombreux, et jusqu’à Lyon sur des chantiers haut de gamme, dans des immeubles haussmanniens classés par exemple, ou de grosses villas, avec des fenêtres à l’ancienne de plus de deux mètres de haut, et/ou des portes en massif ouvragé. C’est d’ailleurs un de nos axes de développement.

Vous recrutez ?
Nous cherchons à recruter un menuisier poseur depuis quelques semaines. Il est important qu’il sache que nous pouvons le former, que nous fabriquons tout ici, à l’atelier, et aussi comme déjà évoqué, que nous nous développons sur le haut de gamme… L’équipe actuelle est composée d’un apprenti en fabrication, deux compagnons à l’atelier dont un qui est dans l’entreprise depuis plus de vingt ans, et mon épouse Angéline qui s’occupe de l’administratif.

 

À lire dans l’édition du 20 février 2025 du Journal du BTP