
Ancien président de la chambre « Génie Climatique Plomberie » à la fédération BTP Rhône, Éric Bouvard préside aujourd’hui la section Technique qui regroupe, outre le génie climatique, la maintenance, l’électricité, la fumisterie, le ramonage, ventilation et isolation. Membre à Paris du bureau de l’UMGCCP (Union des métiers du Génie climatique, de la couverture et de la plomberie), membre de la commission « Assurances » et membre de la commission « Prospectives » à la FFB, il est par ailleurs souvent sollicité sur de nombreux dossiers connexes, comme la ZFE et la décarbonation des véhicules utilitaires, ou encore – dernièrement – l’Intelligence Artificielle.
C’est donc à un chef d’entreprise qui a inscrit le mot « engagement » au fronton de son bureau de Vaulx-en-Velin que la Chambre des Métiers vient de remettre une médaille d’or sur proposition de la fédération.
Éric Bouvard dirige une entreprise de plomberie-chauffage et couverture-zinguerie qui compte douze salariés dont souvent des apprentis. Elle a été créée par son grand-père en 1928, son père a pris la suite, jusqu’à son arrivée en 1999 après quelques années ici et là pour apprendre le métier.
Que représente pour vous cette médaille d’or ?
Il s’agit avant tout d’une reconnaissance d’un travail accompli pendant de nombreuses années au sein de nos instances.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager pour la profession ?
Alors à l’origine je souhaitais d’abord acquérir une vision plus ouverte sur le métier et l’environnement de la profession. Et ensuite, c’est l’envie et la volonté de traiter des sujets qui m’intéressent, sans raisonner avec ma seule vision ou celle de mon environnement proche.
C’est aussi l’envie de faire avancer des sujets qui vous préoccupent ?
Certainement. Mais on se rend vite compte qu’on n’est pas seuls à décider, qu’on se situe au centre d’interactions, ce qui rend d’ailleurs l’engagement intéressant en ce sens qu’il permet de beaucoup mieux comprendre et appréhender l’environnement technique et économique dans lequel on se trouve, et de fait, mieux se positionner au macro-système.
Peut-on estimer ce que toutes ces années d’engagement, chronophages par essence, ont apporté à l’entreprise Bouvard ?
Une ouverture d’esprit, indéniablement, qui nous permet je pense d’apporter des conseils plus pertinents à nos clients, notamment dans les contextes éthiques et écologiques que nous connaissons aujourd’hui. L’ensemble de mes mandats et donc le travail fourni pour les honorer, ont sans doute permis à l’entreprise d’avoir une image de qualité technique et de qualité de conseil. Et puis aussi, personnellement, de ne pas être en retard dans mes choix de gouvernance ou de prescription, voire être en avance puisque ces responsabilités sont des opportunités d’échange et de réflexion.

Ce que vous décrivez correspond à ce qu’un adhérent trouve à la fédération ?
Oui, dans la mesure où l’adhérant participe. S’il ne fait que profiter des nombreux services de la fédération – et c’est bien son droit – sans ouvrir ses chakras et participer, au sens d’échange du terme, aux réunions, il court le risque de se refermer sur lui- même, et de ne pas envisager le monde de demain avec les bons codes. Être présent dans nos instances, même en dehors des mandats, c’est tout de même avoir une ouverture sur l’environnement professionnel de son entreprise. Et c’est essentiel. Car le monde d’aujourd’hui et de demain, se fera avec les révolutions numériques, écologiques, et l’IA. Pour bien appréhender ces rendez-vous, il faut venir se renseigner, s’informer et participer.
Pour finir, comment se porte l’activité des professions de la section que vous présidez ?
Toutes nos entreprises qui se trouvent sur les marchés du neuf sont exposées. Et cela représente environ la moitié de nos adhérents. Celles qui font de la maintenance sont globalement un petit peu moins en danger parce que la maintenance vient après la construction. Et qu’elle est obligatoire.
À lire dans l’édition du 27 février 2025 du Journal du BTP
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