Nicolas Montgilbert : « J’ai choisi la plomberie parce qu’aucun chantier ne se ressemble »

Créateurs ou repreneurs d’entreprises, de nombreux « nouveaux » – tous secteurs d’activité confondus – ont rejoint ces derniers mois la fédération BTP Rhône. L’occasion pour nous de vous les présenter au fil des semaines, avant de pouvoir les croiser au cours d’un événement ou autre réunion.
Nicolas Montgilbert, 28 ans, a créé son entreprise de plomberie-chauffage-climatisation le 28 septembre 2021, chez lui, à Fleurie dans le Beaujolais. Mais attention, P2C – c’est son nom – a un homonyme dans la région de Monsols, ne pas confondre les deux sociétés…

Quelle est l’histoire de P2C Montgilbert de Fleurie ? Pourquoi avoir créé votre entreprise ?
J’ai choisi la plomberie après différents stages dans les métiers du BTP. Après mon Bac Pro que j’ai obtenu au lycée Cassin, à Mâcon, j’ai fait un CAP en alternance à Bourg-en-Bresse pour mieux apprendre les techniques de base du métier, et puis j’ai travaillé pendant huit ans dans deux entreprises avant de me lancer. Quand j’ai considéré savoir gérer des chantiers, les chiffrer, j’ai créé mon entreprise… il y a plus de trois ans maintenant, dans mon village où je connais presque tout le monde, ce qui m’a bien aidé pour démarrer. Je tiens à dire aussi parce que cela me semble important, et reflète bien l’esprit du métier, qu’il y avait déjà un plombier à Fleurie chez qui j’avais fait des stages, qui m’a lui aussi confié du travail dès que je me suis installé.

Qu’est ce qui vous a plu dans la plomberie ?
Mon père était peintre, j’allais souvent sur ses chantiers, mais le métier ne m’a pas convaincu. J’ai essayé l’électricité, la maçonnerie, et choisi la plomberie parce qu’aucun chantier ne se ressemble : je peux faire une salle de bain le matin, changer une chaudière l’après-midi, et poser une climatisation ou une pompe à chaleur le lendemain… J’apprécie vraiment la variété de mes interventions.

Quels sont vos principaux donneurs d’ordre ?
Des particuliers en grande majorité, et des entreprises pour environ 20% du chiffre d’affaires. Avec mon apprenti, nous réalisons surtout des travaux de plomberie, et puis de plus en plus d’installations de climatisation et de pompes à chaleur, puisqu’il y a des aides, que les prix en climatisation sont devenus plus abordables, et qu’il y a une prise de conscience générale sur le sujet de la consommation en énergie.

Comment se porte l’activité dans le contexte difficile que nous connaissons ?
Je ne ressens pas pour l’instant de baisse d’activité, nous avons moins de devis à chiffrer mais les clients qui nous les demandent sont plus motivés dans leur acte d’achat. En bref, ceux qui demandent des devis, effectuent globalement les travaux. Mais nous sommes une petite entreprise, c’est sans doute plus simple pour nous, je sais que certains collègues plus importants, avec 5 ou 6 salariés par exemple, n’ont pas toujours le carnet de commande assez rempli pour faire travailler leurs compagnons.

Vous travaillez parfois en groupement ?
Non, mais nous recommandons aux clients qui le demandent les entreprises avec lesquelles nous aimons travailler : carreleurs, plaquistes, électriciens, peintres… Des collègues avec lesquels je sais que tout se passera au mieux, et que la qualité sera au rendez-vous.

En tant que plombier vous faites aussi du dépannage ?
Oui, notamment en plomberie pour les clients chez lesquels nous sommes intervenus, mais pas pour la clim ni le chauffage. J’essaie de venir au plus vite, soit en fin de journée, soit le lendemain matin. Tout dépend de la gravité du dépannage. Nous ne faisons pas de dépannage 7J/7 mais je travaille le samedi, et à l’occasion le dimanche si vraiment il s’agit d’une fuite qui inonde toute la maison…

Quels sont les axes de développement que vous étudiez pour P2C Fleurie ?
Je voulais recruter en début d’année mais la conjoncture m’a poussé à la prudence. Trouver un bon compagnon reste un objectif, juste repoussé à des jours meilleurs.

À lire dans l’édition du 17 avril 2025 du Journal du BTP