La menuiserie Marjollet a reçu en fin d’année dernière la médaille d’Or de la chambre des Métiers et de l’Artisanat. Créée en 1994, l’entreprise située à Mornant intervient dans tous projets liés à la menuiserie, l’agencement et l’isolation en produits écologiques.
Elle réalise notamment les portes, fenêtres, escaliers, parquets, l’aménagement intérieur, extérieur, l’agencement de magasins, de cuisine et de dressing, les travaux de couverture et d’isolation… L’occasion de donner la parole à Christian Marjollet, créateur et patron de l’entreprise.
Sur votre site, on constate que vous proposez de nombreux services. Quelle est l’activité principale de l’entreprise ?
Notre activité principale, c’est la menuiserie générale, sur laquelle se sont greffées la charpente et l’isolation, en suivant la demande. Mais nous sommes en effet capables de réaliser des travaux très variés, ce qui oblige nos cinq salariés à beaucoup de technicité. Nous avons l’avantage d’avoir des compagnons formés régulièrement, de très bon niveau, et comme certains sont avec nous depuis longtemps, nous sommes en mesure de constituer de bonnes équipes. Ayant le titre de Maître Artisan, nous sommes souvent sollicités pour des chantiers devant répondre aux exigences des bâtiments de France.
Vous prenez des apprentis ?
Pas ces dernières années, mais nous en avons déjà formé beaucoup, et quand je peux en prendre c’est avec plaisir. Pour arriver à notre niveau de technicité, il faut ajouter beaucoup de travail de formation à un jeune qui sort de l’école, formation payée par l’entreprise, mais une fois bien formé, il devient compliqué de le garder… Les grandes entreprises savent l’attirer.
Alors comment faites-vous pour fidéliser vos compagnons ?
Nous essayons de trouver des chantiers spécifiques qui nous correspondent, intéressants à réaliser, et nous prenons du plaisir à travailler ; chez nous c’est obligatoire. L’entreprise a compté jusqu’à quinze salariés à une période où nous faisions beaucoup d’agencements de magasins partout en France, trois environ par semaine, il avait fallu étoffer le personnel. Aujourd’hui j’ai cinq salariés, je ne cherche pas à monter à vingt ou trente. Certains se sont installés à leur compte.
Quels sont vos donneurs d’ordre ?
Des particuliers, des architectes, qui nous connaissent par bouche à oreille, c’est très varié. Mais très peu de marchés publics. Notre spécificité si je peux dire, ce sont les « moutons à cinq pattes ». Nous sommes souvent appelés par les architectes qui se trouvent face à des problématiques qu’ils savent que nous pourrons résoudre.
Comment se porte l’activité dans votre secteur ?
Nous avons une avance de travaux de trois mois, c’est ainsi depuis trente ans. Cela a été un avantage lorsqu’il a fallu répercuter les hausses de coûts des produits et matériaux au plus près. Sur trois mois, cela se gère. Nos trente ans d’existence nous permettent d’avoir un réseau de clients fidèles, que ce soit au niveau des particuliers ou des architectes.
Jusqu’à présent, les chantiers viennent beaucoup par le bouche à oreille, tant mieux.
Vous avez reçu la médaille d’Or de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Vous allez l’afficher ?
Oui, nous devons être fiers de nos récompenses et qualifications. Nous affichons déjà le titre de Maître Artisan et notre certification RGE.
Christophe Bernollin : « Récompenser des gens qui s’impliquent pour leur métier »
Christophe Bernollin est le président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Lyon Rhône.
« La chambre remet chaque année une petite vingtaine de médailles bronze-argent et or à des entrepreneurs du département. Nous tenons à remercier et récompenser ainsi des femmes et des hommes qui s’impliquent depuis plusieurs années pour leur métier dans leur entreprise et/ou dans des organisations professionnelles, qui transmettent leur savoir et s’engagent dans la formation des apprentis, et mettent ainsi en lumière l’artisanat, l’excellence dans l’artisanat. Ce sont des personnes essentielles à nos professions ».
A lire dans le journal du BTP du 22 février 2024
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