Stéphane CHARRET : « Le contact avec la clientèle m’était nécessaire »

Créateurs ou repreneurs d’entreprises – tous secteurs d’activité confondus – ils ont rejoint ces derniers mois la fédération BTP Rhône. Parmi eux, deux parcours pour le moins atypiques, deux chefs d’entreprises du BTP venus d’ailleurs, issus d’un long parcours dans d’autres sphères. Deux hymnes à la reconversion.
Stéphane Charret dirige à Lentilly une agence Adekwatts, franchise dont l’activité principale est la pose d’installations photovoltaïques chez les particuliers et les PME. L’agence a été ouverte en septembre 2023 et compte déjà quatre salariés.

Pourquoi avoir choisi le secteur du photovoltaïque déjà bien fourni en professionnels de la pose ?
Parce que mon beau-frère Gregory Campoy a créé la société Adekwatts avec Vincent Castreuil Boudier. Elle s’est développée si vite en cinq ans qu’ils ont souhaité ouvrir des franchises afin de conserver l’esprit fondateur. Ils m’ont proposé de les rejoindre. Comme je suis passionné de nouvelles technologies et qu’il y a sur mon toit des panneaux qui fonctionnent très bien depuis dix ans, je me suis lancé dans l’aventure.

Vous êtes du métier, électricien, couvreur ?
J’ai un bac pro de pâtissier, j’ai travaillé chez Lenôtre et Daloyau, et puis le contact avec la clientèle m’étant nécessaire, je suis entré chez H&M comme vendeur. Je suis devenu directeur de magasin puis responsable des ouvertures pour la France. Et puis Apple pour douze ans, responsable de magasin, notamment à Confluence et Part-Dieu…

Quel est cet « esprit fondateur » d’Adekwatts qui fait que l’on s’adresse à vous plutôt qu’à un concurrent ?
Les co-fondateurs ont considéré qu’il y avait beaucoup « d’écodélinquants » dans le métier. Leur volonté a été de se démarquer avec un « package » propre, honnête, transparent sur les gains. Je me déplace, passe entre une et deux heures à bien expliquer comment l’ensemble fonctionne, comment cela va être rentable, et quels produits nous utilisons. Nous ne surdimensionnons pas les installations et nous sommes toujours joignables au téléphone. Aucun client ne reste plus de 24h sans réponse.

Peut-il advenir que votre diagnostic ne débouche sur aucune installation ?
Oui, si l’étude de rentabilité montre qu’une installation n’est pas intéressante pour le client. Il faut pouvoir récupérer grâce aux panneaux au moins 20% de sa facture d’électricité, avec un amortissement en dix-douze ans. En récupérant 50% – ce qui est rare – l’amortissement est de cinq-six ans. L’important pour moi est d’être bienveillant, soit parce que je trouve la solution, soit parce que je conseille de ne rien faire.

Faire baisser sa facture d’électricité de 50% est si rare ?
Dans le solaire, quelle que soit l’installation – batterie ou non – il faudra payer son électricité de novembre à janvier, car les panneaux ne pourront pas prendre la charge de kw/h nécessaire aux chauffages électriques. Le photovoltaïque estintéressant pour les clims, les piscines, et bien sûr l’électroménager, mais pour le chauffage électrique ce n’est pas suffisant.

Comment se porte l’activité ?
Dense. Nous sommes encore un peu dans la création, mais cette période est très enrichissante. Nous avons débuté les poses au mois de mars, les premiers retours clients sont enthousiasmants, positifs sur les équipes, c’est gratifiant. La concurrence est très présente. Notre bienveillance et notre présence font la différence.

Et vous avez déjà quatre salariés…
J’ai eu la chance de trouver un jeune électricien avec une expérience de trois ans dans le photovoltaïque, un chef d’équipe qui travaillait dans les échafaudages et mon conseiller solaire. Et puis il y a Laure qui s’occupe des papiers, des aides pour les dossiers clients…

Je suis candidat à passer au photovoltaïque, vos conseils ?
Méfiez-vous du marché, dans notre secteur d’activité il y a un peu de tout. Et surtout soyez attentif à la décennale. La décennale photovoltaïque est spécifique : elle coûte quatre fois le prix d’une décennale classique, si l’entreprise que vous sollicitez ne triche pas.