Rénovation thermique

Avec la hausse des coûts de l’énergie, il devient urgent pour nombre de particuliers de prévoir des travaux de rénovation thermique de leur habitation. Grâce aux primes CEE et au dispositif MaPrimeRénov’, les propriétaires peuvent bénéficier d’un soutien financier pour réaliser ces travaux, s’ils parviennent à naviguer dans la complexité des démarches administratives.
Rencontre avec Quentin Vermare, président de K-Lite Énergie, société spécialisée dans l’isolation thermique par l’extérieur (ITE), co-fondée avec Jérôme Ortega, directeur général.

Quentin Vermare : « Nous voyons l’avenir en grand »

Quelle est l’histoire de K-Lite Energie ?
Je suis gérant de la société Les Piliers du Bâtiment, spécialisée dans l’extension et la rénovation de bâtiments, avec trois métiers : architecture, courtage en travaux, et maîtrise d’œuvre. Mon associé Jérôme Ortega dirige Or’Color, une entreprise de plâtrerie, peinture et façade. L’isolation thermique par l’extérieur a toujours fait partie de notre activité, moi en tant que maître d’œuvre RGE, et Jérôme dans la rénovation. Après plusieurs années de réflexion, nous avons créé K-Lite Énergie, un nom faisant écho à la qualité et à l’ITE.

Comment savoir si j’ai besoin de vos services pour l’isolation de ma maison ?
Si votre maison est classée F ou G dans le DPE, qu’elle n’est pas isolée ou que l’isolation en laine de verre a plus de 20 ans, il est impératif d’intervenir. Nous prenons en charge la maîtrise d’œuvre complète et l’isolation des murs. Les murs, il faut le savoir, sont responsables de près de 46 % des déperditions contre seulement 16 % pour les fenêtres.

Quelle est la spécificité de K-Lite dans l’exécution des travaux ?
D’abord, nous nettoyons et désinfectons les murs, et puis nous posons les plaques isolantes avec des plots de colle et des chevilles en laissant une lame d’air d’un centimètre. Nous appliquons ensuite un primaire avec une toile de verre pour relier les panneaux, avant de finaliser avec un crépi ou un bardage. Nous privilégions l’utilisation de laine de roche ou de bois, des matériaux qui font la différence avec le polystyrène en isolant à la fois l’hiver et l’été.

Le choix de l’isolant est essentiel ?
Au-delà de la résistance thermique, qui consiste à éviter de chauffer l’extérieur, nous privilégions la notion de déphasage thermique, c’est-à-dire le temps nécessaire pour que la chaleur pénètre l’isolant et traverse les murs. Avec la laine de roche ou de bois, des matériaux biosourcés, et l’espace d’air, il faut environ 6 à 8 heures pour que la chaleur pénètre les murs, ce qui assure un confort optimal.

Dans le contexte actuel et avec les aides disponibles, la demande est-elle en forte augmentation ?
Oui, l’isolation thermique par l’extérieur est une solution d’avenir, comme cela se pratique déjà dans les pays nordiques. La mentalité évolue en France, en partie grâce à l’augmentation des prix de l’énergie, mais aussi grâce aux incitations de l’État comme MaPrimeRénov’.

Vous avez beaucoup de concurrence ?
Elle reste limitée. Les grandes entreprises se concentrent sur les immeubles, tandis que nous ciblons les maisons individuelles. Il faut maîtriser l’isolation thermique par l’extérieur, être certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), et dompter le parcours administratif pour l’obtention des aides, accessibles à tous les foyers contrairement à ce que l’on pourrait croire. Et puis trouver les équipes qualifiées…

Quels sont vos projets de développement ?
Nous avons recruté une assistante qui facilite les démarches d’aides pour nos clients et prévoyons de constituer une nouvelle équipe de trois personnes d’ici la rentrée 2025. Notre ambition est de devenir la référence en maison individuelle, mais aussi de répondre aux demandes dans les copropriétés et immeubles. Lorsque l’on observe le parc immobilier entre Lyon et Villefranche, le potentiel est immense. Avec notre expertise et nos idées innovantes, nous voyons l’avenir en grand.

À lire dans l’édition du 24 octobre du Journal du BTP